Aux premiers accents de la batterie, le rideau s’ouvre lentement laissant apparaître l’artiste, immobile, noyée dans un halo de lumière. Juste le temps de retenir cette image et voilà que la danseuse s’anime comme si elle était guidée par cette présence lumineuse qui, tantôt semble retenir ses gestes, tantôt l’attire dans un tourbillon vertigineux. Ses pas semblent épouser la lumière. Elle remue comme la flamme d’une bougie dont la mèche allait toucher le fond et qu’un coup de vent ranime ; alors l’espace s’ouvre et elle part à la poursuite des feux des projecteurs ; elle tourne, elle virevolte, incandescente. Au-delà des feux de la rampe, le spectateur assiste, étonné, subjugué, à ce miracle d’un soir. Harmonie de la danse et de la lumière.