mardi 20 novembre 2007

Belle Isabelle


J'ai découvert Isabelle Carré dans le très beau film de Zabou Breitman "Se souvenir des belles choses" (pour lequel elle obtint le César de la meilleure actrice en 2002). Elle y brillait d'un éclat particulier, jouant sur toutes les cordes du sensible, aux cotés de Bernard Campan. Depuis les succès se sont enchainés: Les sentiments (Noémie Lvosky), Holy Hola (Bertrand Tavernier), Entre ses mains (Anne Fontaine), Quatre Etoiles (Christian Vincent), Coeurs (Alain Resnais).

Issue de l'Ecole nationale Supérieure des Arts du théâtre, fidèle du cours Florent et pratiquant la danse, elle est aussi régulièrement présente sur la scène théâtrale, passant allègrement des oeuvres de Molière, Musset, Hugo, à Tchekov, Audiberti ou Topor.

Tout autant que l'actrice, j'admire la femme généreuse, son engagement total, qui l' a conduit à parrainer un jeune Brésilen pendant plus de 10 ans. Cette fidélité sans faille a permis à Carlos (son filleul) de devenir responsable d'une petite entreprise dans la filière du bois. Aujourd'hui elle est marraine d'une petite fille.

Jeudi soir, elle sera présente sur le petit écran (FR3), dans un film de Jean-Pierre Alméris "Maman est folle". Un conte moderne sur le don et l'oubli de soi. Une adaptation du roman "A l'abri de rien" d'Olivier Adam, lui-même inspiré de la situation de Sangatte. Isabelle Carré y joue le rôle d'une jeune mère au foyer qui tente de venir en aide aux exilés qui essaient de passer de l'autre coté de la mer.

Pour endosser ce rôle de mère-accueil, Isabelle a mis tout son coeur: "Nous n'étions pas dans un confort de cinéma, qui aurait été déplacé, mais dans une sorte d'urgence. Je me souviens de ces scènes sous la pluie avec des vrais faux migrants (des ex-exilés régularisés) où l'on attendait ensemble, entre les prises, tous à la même enseigne".

Isabelle, je t'aime comme une icône de cinéma, miroir de tous nos fantasmes rêvés ou réels, mais j'aime par-dessus tout ton humanisme profond et ta grandeur d'âme.