jeudi 30 octobre 2008
Soudain il est apparu
La forêt a revêtu sa belle parure automnale;
La nature joue une gamme d’ocres jaunes et rouges.
Assis sur un banc, j’égrène quelques mots épars.
Quelques feuilles virevoltent un instant
Et, dans un dernier soupir, glissent sur la terre humide ;
Le temps s’immobilise.
Le doux chant des oiseaux a remplacé la cacophonie des matins d’été ;
Des fougères sur leur déclin courbent leur tige rousse ;
Un soleil timide perce parfois l’écran de gros nuages lourds.
Je marche d’un pas tranquille sur un vaste tapis de feuilles,
Les touristes du dimanche ont disparu laissant derrière eux
un tas d’immondices que le vent a éparpillé.
Quelques amoureux errent le long des petits chemins paisibles ;
Seul le petit bruit sec des glands ou le martèlement régulier de l’enclume
Parvient encore à rompre le silence.
Les ronciers ont perdu leurs mûres sauvages ;
C’est le temps de la cueillette des châtaignes et des noix
que nous dégusterons au coin du feu.
Je m’arrête un instant, l’œil aux aguets, l’oreille tendue,
Plus un bruit, plus un mouvement ;
Le bois d’un cerf se dresse fièrement au-dessus des herbes hautes;
Soudain, d’un bond aussi rapide qu’inattendu
Il franchit le fossé qui me sépare de lui et s’enfuit dans la forêt hospitalière ;
J’ai le temps d’apercevoir encore quelques biches à la grâce tranquille
Qui franchissent une allée dépourvue d’arbres.
La nuit est tombée.
Je rentre d’un pas léger.