C’était un soir de Noël pas comme les autres. Ma mère avait quitté précipitamment la maison pour se rendre à la clinique de Fougères, chef-lieu de canton d’Ille et Vilaine, en laissant mon père et ses deux enfants, âgés respectivement de 5 ans et de 2 ans et demi, chez ses patrons bienveillants. L’heure était venue pour moi de franchir le seuil de la vie. J’avais choisi de naître ce 24 décembre 1951 à 23 heures, trop tôt cependant pour gagner le cadeau offert à la future maman qui donnerait la vie au plus près de minuit. Mes parents, après bien des hésitations, me prénommèrent Daniel. Ayant échappé à celui de Noël, je n’en étais pas moins marqué par le signe du divin.