Vous avez dit blogueur?, interrogeait Yannick, hier. Voici ma contribution à cette réflexion.
La "bloggermania" sévit désormais sur toute la planète. Ce nouveau virus qui touche un grand nombre d'entre nous prend les formes les plus variées. Son habileté à contourner les remèdes les plus violents n'est plus à démontrer. Faut-il le combattre ou vivre avec?
Pour ma part, j'ai choisi temporairement mon camp. Ce nouveau et bel outil, avec lequel je me suis peu à peu familiarisé, s'inscrit à présent dans mon histoire de vie. il m'apporte aujourd'hui des satisfactions qui répondent à mes attentes du moment. Tentons un inventaire:
- Besoin d'exprimer ce qui est au fond de moi, de montrer un peu plus l'homme "intérieur".
- Besoin de dire ce qui me guide, ce qui m'anime, ce qui me met en mouvement et me fait vivre.
- Besoin de communiquer avec ma famille, mes amis et tous ceux qui peuvent se reconnaître à travers moi.
- Besoin de mettre en valeur mes savoirs, mes savoir-faire, mes compétences, mes hobbies, mon expérience.
- Besoin d'être reconnu par un ego qui a encore besoin de cela pour exister.
- Besoin de partager pour mieux comprendre l'autre et apprendre de nos différences.
- Besoin de combler le vide de nos existences pourtant déjà si remplies. N'est-ce pas dans la nature de l'homme?
Le revers de la médaille, si j'ose dire, c'est le risque du conditionnement, de l'habitude compulsive, de l'hypnose quotidienne. C'est en pleine conscience qu'il nous faut apprendre alors à écouter, à accueillir, les émotions, les réactions, les petites joies qui participent au sentiment d'exister aussi à travers ce nouveau média. Comme pour d'autres "objets de divertissement" (télévision, radio, cinéma, internet et autres Ipod) tout est une question de mesure et d'équilibre. Pas facile à trouver, j'en conviens. Mais un jour peut-être, quand je serais "UN avec ma solitude", je dirai: "Adieu livres, films, portable et autres "objets d'asservissement", je suis enfin libre. Dans cette vie ou dans une autre. Rassurez-vous l'heure n'est pas encore venue. Le chemin vers le Soi ne fait que commencer.
Dans "Pélerin du désert", Théodore Monod écrit: "Il est une montagne unique. Nous la gravissons les uns les autres par des sentiers différents avec l'espoir de nous retrouver un jour au sommet, dans la Lumière et au-dessus des nuages."
Une seule question importe: Qu'est ce que veux vraiment?