dimanche 17 février 2008

Au-delà de la pensée


Bouddha: la racine sanscrite « Boudh» signifie l’éveil et Bouddha: l’éveillé. Ce mot désigne le Bouddha historique, Shakyamuni, qui vécut il y a 2500 ans et tous ceux qui ont atteint la plus haute vérité, la vraie liberté. Nous avons tous, au fond de nous, la nature de Bouddha, l’essence originelle de la vie humaine.

Dogen : 1200-1253 : le fondateur de l’école Soto zen au Japon
Dojo : lieu où l’on pratique la méditation zen.
Dharma : l’ensemble des processus qui régissent la vie cosmique, les lois de l’univers.
Karma : enchaînement des causes à effet, sans commencement ni fin.
Ku : vacuité, vide, l’inconnaissable.
Zen : Tch’an en chinois, Dhyana en sanscrit. Habituellement traduit par : méditation sans objet.
Senseï : en japonais signifie : l’ancien. On l’emploie souvent pour désigner maître Deshimaru.
Samsara : enchaînement sans fin des naissances et des morts.
Kusen : enseignement oral dans le dojo.
Zafu : coussin traditionnel, l’unique ustensile indispensable pour faire zazen.
Hannya Shingyo : sutra fondamental du zazen.
Bodhisattva : démarche de l’homme qui réussit à dépasser les limites de sa naissance et de sa mort.
Nirvana : peut désigner la mort mais aussi l’abandon du corps et de l’esprit dans la méditation.
Samadhi : désigne tous les états, tous les moments dans lesquels on est concentré à cent pour cent.
Koan : énigme vivante qu’on ne peut véritablement résoudre par la logique ni les limites humaines.
Moine : disciple ayant obtenu de son maître l’ordination de moine.
Kin-hin : méditation en marchant qui se pratique dans le dojo, entre deux périodes de zazen.
Sesshin : retraite pendant laquelle on se concentre pour toucher le plus fondamental en soi-même.
Sampaï : prosternation où on abandonne son corps et son esprit en touchant le sol avec la tête.
Lignée : il n’existe pas de zen hors d’une lignée, c’est-à-dire hors d’une transmission de maître à disciple.
Soto : nom donné à la lignée la plus pure du zen silencieux.
Kodo Sawaki : Quatre vingt et unième successeur du Bouddha, le premier à enseigner le zen hors des temples.
Shobogenzo : texte fondamental du zen écrit par Dogen.
Samu : travail volontaire traditionnel pour le bien de tout le monde.
Kesa : habit traditionnel transmis de Bouddha à Bouddha. Le kesa ne peut être transmis que par un maître.
Gassho : posture qui consiste à joindre les mains comme dans la prière chrétienne.
Kyosaku : bâton plat servant à frapper un centre énergétique situé derrière les omoplates.

Le zen est méditation. Le zazen est l’essence du Boudhisme.
Hishiryo : penser sans penser. Seulement se concentrer sur l’acte présent. Aller de non-pensée en pensée. Et de pensée en non-pensée. Au-delà de la pensée.

"Le zen nous apprend depuis des siècles qu’il peut exister un état de conscience au-delà des états de conscience ordinaire : c’est la conscience hishiryo, la pensée qui est au-delà de la pensée ordinaire.
Dans le zen, vous devez abandonner Tout. «Ce n’est qu’en abandonnant tout qu’on peut tout recevoir», disait Dogen. Cette posture elle-même est une forme d’abandon, dans l’immobilité, dans le silence aussi, qui est une forme d’abandon de l’esprit. Nous devons tout abandonner, complètement. Il faut dès maintenant nous y habituer, comme au jour de notre mort.
Par la pratique du Zazen, nous arrivons à ressentir la présence de tout le monde, de tous nos amis, de tous nos parents : présence réelle, constante, permanente. Même lorsque nous ne les voyons pas, nous savons qu’ils sont avec nous dans cette vie cosmique.
On a pu calculer que nous sommes, nous aussi, dans une structure atomique faite de vide, pour une proportion de 99,6%. Ce vide n’est pas du tout le néant. C’est l’essence de nous-mêmes, l’essence de l’univers. Ce vide est parcouru par une quantité fantastique d’énergie.
De nombreux autres systèmes que le système solaire s’étendent dans l’infini des espaces cosmiques. Tous ont pour caractéristique d’être composés dans une proportion de 99,6% par le vide. Si par exemple, le noyau d’un atome était figuré par la taille d’une noisette, il faudrait pour respecter les proportions, placer l’électron le plus proche à 1 kilomètre. Cela vous donne une idée de l’importance de ce vide qui constitue notre substance. Ce vide est parcouru par un courant d’énergies sans cesse renouvelées, sans cesse accrues et c’est grâce à ce vide qu’existe l’équilibre de nos systèmes.
Il y a, au fond de vous, un trésor enfoui. Vous ne savez pas que vous seul pouvez le découvrir, vous devez vous livrer au patient travail d’exploration, puis d’épuration qui consiste à enlever toutes les couches successives de votre ego qui le masquent, à plonger profondément dans l’inconnu de votre conscience.
Le zen, c’est cela : plonger au plus profond de vous-mêmes pour trouver cette perle qui est le véritable vous-mêmes."

Claude Durix, Zen ou comment nourrir le bébé-tigre