dimanche 1 février 2009

Mes stars à moi













A la manière de J. B. Pontalis, écrivain et auteur de plusieurs essais, dont "Elles" paru en 2007, je me suis laissé guider par les images des stars qui appartiennent à mon panthéon personnel.

Si je partage avec l'auteur le ravissement des longues jambes de Cyd Charisse et le regard teinté de tristesse de Romy Schneider, je n'ai pas d'attirance particulière pour Micheline Presle, Paulette Godard, Katharine Hepburn, Mireille Balin, Kim Novak, Ginette Leclerc, Suzy Delair, Danielle Darieux, Maria Schell, Andie Macdowell, Julianne Moore ou Sylvia Bataille. Question de génération sans doute! Question d'intimité cinématographique sûrement!


Louise Brooks, scandaleusement sublime dans Loulou de G.W. Pabst. L'égérie des années folles illuminait le cinéma d'avant-guerre.

La belle et émouvante Ava Gardner, inoubliable d'émotion à peine contenue, quand elle fait ses adieux à l'aimé dans "Show Boat" de Georges Sydney,
Judy Garland, admirable de sincérité dans "Une étoile est née" de Georges Cukor. Un morceau d'anthologie.
Cyd Charisse, bien sûr, dans sa longue robe à paillettes rouge fendue, talons aiguilles et gants noirs, au bras de Fred Astaire dans la comédie musicale de Stanley Donen, "Tous en scène".
Michèle Morgan se jetant dans les bras de Gérard Philippe dans le film "Les orgueileux" d'Yves Alléget; coiffée d'un béret, un châle autour du cou, dans un face à face avec Jean Gabin dans la noirceur de "Quai des Brumes" de Marcel Carné.
Ingrid Bergman, "Jeanne d'Arc" de Victor Fleming, Alicia dans "Les Enchaînés" d'Hitchcock, Charlotte dans "Sonate d'Automne" d'Ingmar Bergman et tant d'autres rôles inoubliables,
Julietta Massina, femme enfant, clown triste faisant la grimace au grand Zampano (Anthony Quinn) dans "La Strada". Pour sa fidélité au grand chef d'orchestre Fellini.


Liv Ullman, la lumineuse suédoise aux yeux clairs, donnant la réplique à Max Von Sydow et Gunnar Björstrand dans "La Honte" du grand Ingmar Bergman.

Romy Schneider, alias Sissi l'impératrice, auréolée de mystère dans "La mort en direct" de Bertrand Tavernier.
La blonde Catherine Deneuve, soeur cadette de Françoise Dorléac, la brune, révélée par "Les parapluies de Cherbourg" et "Les Demoiselles de Rochefort" du regretté Jacques Demy; elle a cotoyé les plus grands: Truffaut, Mastroianni, Bunuel, Polanski, Ferreri, Ruiz...; 50 ans de métier et toujours débutante.
Anna Schygulla, la "Lily Marleen" de Fassbinder, toujours aussi généreuse dans "De l'autre coté", du cinéaste turc Fatih Akin.
Monica Vitti, la muse d'Antonioni (L'Avventura, L'éclipse, le Désert rouge), une latine élégante à la beauté froide.
Emmanuelle Béart, son caractère un peu rebelle, sa solidarité aux cotés des sans-papiers et des enfants maltraités; quand elle s'appelle "Nathalie" dans le film d'Anne Fontaine, je craque.
Juliette Binoche, tantôt rieuse, tantôt sérieuse, elle passe de film en film avec dans les yeux l'intelligence du coeur.

Isabelle Carré, pour sa franche détermination, ses yeux parfois moqueurs, son parrainage du jeune Carlos avec "Un enfant par la main".

Sandrine Bonnaire, l'amie, la grande soeur, la cousine, l'amante, la réalisatrice de "Elle s'appelle Sabine"; elle fait passer tant d'humanité.
Scarlett Johanson, "La jeune fille à la perle", tout droit sortie d'un tableau de Vermeer, nouveau sex-symbol depuis sa prestation dans "Lost in Translation" de Sofia Coppola. Woody Allen ne peut plus s'en passer.

".... Et puis d'autres, que je n'ai pas envie d'appeler des actrices, moins encore des comédiennes, si lumineuses dans les salles obscures, connues de loin dans les divers temps de ma vie."

Je m'en suis fait du cinéma!